Mise à jour le 24 juin 2019 à 12 h 02 min
Les petits gestes ont la vie dure. Soutenir la transition écologique au sein d’une société habituée à tous les excès impliquerait un traitement plus adapté. L’avenir de l’humanité et son écosystème est tout de même en jeu, c’est du sérieux ! La fin justifiant les moyens, rien ne pourrait vraiment changer sans un « big bang » politique et économique….les citoyens suivront le moment venu, si ce moment arrive.
Une urgence partagée
Mais chaque semaine apportant son lot de nouvelles à propos du climat, de la biodiversité, la pollution des océans ou de l’air…. Pas question de se contenter de promesses ou de bonnes intentions pour de plus en plus d’entre nous puisque chacun peut « faire sa part » en fonction de ses moyens, et participer à une transition vers un autre modèle de société, durable. C’est ainsi que l’on voit émerger des changements de comportements chez les citoyens consommateurs : mobilité active ou collective, alimentation locale ou bio, baisse de la consommation de viande, sobriété énergétique, réduction des déchets…Chacun y va à son rythme, selon ses motivations (écologiques, économiques, sanitaires, …) y voyant l’occasion de se distinguer des standards dominants et, au passage, d’y gagner en estime de soi.
L’effet papillon
Ces « petits gestes » ont déjà des effets concrets aujourd’hui, et on peut s’amuser à se projeter demain s’ils se généralisaient : dans quelle société vivrions-nous si nous étions une grande majorité à manger bio et local, à privilégier l’achat de vêtements de seconde main ou fabriqués en France, ou encore à ne plus utiliser une voiture que lorsque c’est absolument nécessaire ?
Alors, bien sûr, cela ne pourra pas suffire tant les défis à relever sont immenses, il faudra le soutien des États, collectivités, ONG, multinationales, PME, associations…mais cela n’enlève rien à la puissance potentielle de ces « petits gestes », que ce soit de manière directe et concrète, ou indirecte en amorçant une injonction de transition aux « élites ».
Enfin, il y a cette part de rêve et d’idéalisme qui est un formidable levier de changement. Chaque fois que nous posons une nouvelle pierre de la transition dans nos quotidiens, c’est aussi une reconquête de notre liberté, un affranchissement, une résistance qui participe à écrire un nouveau récit. Celui d’un futur souhaitable pour les générations à venir, souhaité par les générations présentes.
Edito publié le vendredi 31 mai 2019 dans “Madame Figaro“
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