L’art de faire sa part
Trier c’est bien…réduire c’est mieux !

Comment déclencher un sursaut collectif pour la transition ?

© Brian A Jackson/Shutterstock
Publié le 16 juin 2019 à 21 h 18 min

Mise à jour le 24 juin 2019 à 11 h 57 min

Tags

Puisqu’il semble manifeste que ni les gouvernants politiques ni ceux à la tête des grandes compagnies ne semblent prêts à engager un changement de modèle profond, il ne reste qu’un espoir, que tout le monde s’y mette.

Evidemment, pour de très nombreuses personnes, la vie est déjà assez dure comme ça pour ne pas avoir à s’en rajouter. Et même si de plus en plus de solutions sont présentées avec un double avantage, économique et écologique, elles paraissent bien souvent hors de portée. Il n’en demeure pas moins que nous pourrions déjà être des millions à envisager le quotidien vraiment autrement. Je ne parle pas ici de petits gestes qui restent autant de petites victoires, mais bien d’une autre vie, basée sur l’être et non l’avoir, et s’il faut avoir alors que ce soit pour de la qualité, de l’éthique et sans superflu. Mettre la sobriété au coeur de notre quotidien, le bonheur en première richesse et avant tous les plaisirs, l’entraide en vertu cardinale et sans conditions…

Ce que je trouve frappant, c’est que désormais non seulement tout le monde sait, mais en plus ça se voit. On ne parle plus de dérèglement climatique, d’extinction des espèces ou de pollutions catastrophiques à un horizon plus ou moins lointain. On parle bien d’ici et maintenant. Rien que ces derniers jours, je pense à la Corse qui a subi une pollution aux particules fines et une canicule éclair imposant la fermeture des écoles de l’île, l’Inde qui suffoque et commence à compter ses morts, le Groenland dont une partie des glaces a fondu à une vitesse exceptionnelle, ou encore ce rapport de recherche rédigé par David Spratt et Ian Dunlop (Existantial climate-related security risk : a scenario approach) qui évoque la possibilité que l’espèce humaine disparaisse à l’horizon 2050. Les chercheurs australiens sont clairs: « La planète et l’humanité auront atteint un point de non-retour à la moitié du siècle […] Sans une action radicale et immédiate, nos perspectives sont faibles ». Une action radicale….

A part des discours vernis de vert, des saupoudrages ici, des annonces là, un petit effort en passant…il n’y a aucune radicalité globale et puissante à l’horizon national, européen ou mondial. En dehors d’une mobilisation populaire massive, qu’est ce qui pourrait sauver le monde dans le contexte actuel ? Et si le salut ne viendra peut-être pas uniquement des citoyens, ils pourraient peut-être organiser ce sursaut indispensable pour les générations futures mais aussi, manifestement, les générations présentes !

Une fois ce constat posé, j’arrive à une question existentielle. Pourquoi n’y a-t-il pas une mobilisation générale franche et massive pour sauver le monde et l’humanité ? Et comment pourrait-on lever ces barrages inconscients (en ce qu’ils sont fous) si puissants pour enclencher la reprise en mains de nos destins ?

Je sais que notre cerveau veut de la dopamine, que les structures sociétales nous conditionnent, que l’injonction culturelle est forte, mais tout de même, puisqu’il en va de notre survie, que les faits sont là, il doit bien y avoir un moyen de négocier une alternative à ces résistances  !? Je ne me résigne pas à l’idée d’un tel gâchis, tant de souffrances et de pertes causées par une espèce aussi intelligente et capable de si belles choses que l’espèce humaine.

J’envisage donc, dans ce contexte, de pousser cette réflexion au delà de ce blog pour en faire un véritable sujet de recherches et de production. Et il me semble indispensable que l’espace utile de ce projet global soit à la fois ouvert, participatif et inclusif afin de favoriser l’intelligence collective qui elle seule doit détenir les clés de ce déclic qui pourrait tout changer, radicalement, avec bienveillance, respect et empathie. 

Si ces quelques lignes vous inspirent, vous donnent envie de réagir, de vous mettre au travail ou de discuter, commençons dès à présent, par tous les moyens utiles. Que vous soyez chercheur, militant, de passage ici par hasard, circonspect, hostile, ….#TousActeurs

6 Commentaires

  1. Troadec Luce

    Je suis tout à fait d’accord avec votre texte. Je pense que la question politique devrait être posée uniquement par rapport à l’enjeu de la survie de l’humanité. Il faut créer un vaste mouvement populaire et citoyen qui ait uniquement cet objectif.

    Réponse
  2. SimonLF

    Question sur laquelle on est nombreux à évoluer 🙂

    Personnellement je ne m’explique pas qu’on reste aussi dociles devant les produits qui détruisent l’avenir de nos enfants : Nutella, cornichons et tomates chinoises, viande argentine… La grande distribution marge à peine à 2% au final sur tous ces produits.

    Un peu de maladresse et de bêtise en magasin pourraient, malheureusement, mettre ces marchés de produits dans le rouge et comme ce qui n’est pas rentable n’a pas sa place dans les rayons, on n’aurait plus la chance de pouvoir acheter ces produits à prix bas.

    Réponse
  3. Baudot

    En voyant l’inaction et la non prise de conscience de mon entourage, j’ai du mal à rester optimiste. Que ce soit dans mon village, dans mon école, dans mon entourage amical ou familial, la prise de conscience n’y est pas. La plupart en sont encore à se donner bonne conscience parce qu’ils trient leur déchets dans ce pauvre sac jaune. J’ai souvent l’impression de passer pour une illuminée. On est très loin du compte et pourtant nous sommes quand même dans un pays éduqué. Alors que dire des pays émergents…

    Réponse
  4. Izzo

    Holala, que vous avez raison. Cette incroyable légèreté, nonchalance comme ci plus rien ne pouvez nous atteindre. Une inconscience collective… Il y a pas une journée, qui passe sans que cela ne soit une évidence. Merci

    Réponse
  5. Christine DH

    Lire “Le bug humain”…si ce n’est déjà fait.

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*