L’appel du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, aux Français lancé au mois de Juillet dernier est simple : “des petits gestes” pour économiser de l’énergie. Cette annonce a fait réagir, mais pourrait aussi être une opportunité écologique.

Si ces “petits gestes” (“quand on part en week-end ou en vacances, on débranche un maximum de prises électriques (..), on débranche son Wi-Fi, on baisse un peu la clim et bien sûr on éteint les lumières quand on n’utilise pas les pièces”) peuvent paraître dérisoires face aux enjeux énergétiques, injustes face aux pratiques de l’État, des membres de ce gouvernement, des entreprises, et des industries et si ces propos peuvent sembler déplacés pour les millions de personnes qui n’ont ni les moyens de partir en vacances et encore moins d’avoir la climatisation, il ne faut pas négliger ce que peuvent représenter les actions individuelles qui deviennent collectives pour soutenir la transition écologique et donc énergétique.

Les impacts sont réels tant sur le plan comptable (les particuliers pèsent près d’un tiers de la consommation d’énergie du pays, les actions individuelles peuvent effectivement avoir un réel effet quand on sait que les appareils en veille d’un foyer représentent 10% de la consommation électrique, ou qu’une box Internet consomme autant qu’un frigo d’après l’ADEME) que sur le plan psychologique (il est bien plus stimulant de se sentir acteur au sein d’une crise que de rester passif en subissant des restrictions, avec le poids supplémentaire de l’inflation et la pression morale de la guerre à nos portes.)

Alors, si cet appel était l’occasion d’exercer une pression “du bas vers le haut” pour créer une injonction aux acteurs économiques et politiques qui manquent rarement à l’appel des grands mouvements de foule ? 

Relisez ma tribune sur le Huff Post : https://www.huffingtonpost.fr/environnement/article/economies-d-energie-un-appel-aux-petits-gestes-qui-passe-mal-mais-qui-pourrait-faire-du-bien-blog_198681.html