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LAMAZUNA

Laetitia Van de Walle, le zéro déchet au coeur de l’action

Pour moi, c’est vraiment la COP21 qui a fait bouger les médias
Publié le 30 septembre 2018 à 19 h 56 min

Mise à jour le 24 juin 2019 à 13 h 31 min

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Laetitia a un petit air malicieux, derrière sa gentillesse se cache une entrepreneuse engagée qui a fondé la marque de cosmétiques solides Lamazuna.

Comment le marché des cosmétiques solides se comporte-t-il?

Depuis la COP21 en 2015, c’est une explosion totale car les gens ont pris conscience du défi écologique. Ces produits qui pouvaient paraître bizarres avant sont devenus une tendance.

Pouvez-vous identifier le profil type des consommateurs de vos produits ?

Le public de Lamazuna est très féminin. Ce sont des femmes assez urbaines et surtout entre 20 et 35 ans.

Vos produits sont-ils plus chers que les produits classiques ?

C’est ce qu’on appelle des produits “écolonomiques“, c’est-à-dire qu’ils représentent un petit investissement au début mais sont économiques sur le long terme. On achète un shampooing en forme de canelé qui coûte 9, 90 euros. D’apparence petite, il dure en réalité aussi longtemps que deux flacons de shampooing.

Quels en sont les bénéfices pour la santé et pour l’environnement ?

Pour l’environnement, c’est évident puisqu’il n’y a pas de plastique donc pas de suremballage. Lorsque vous avez fini votre produit, vous pouvez mettre la boîte au compost et il ne reste plus aucune trace de votre utilisation. En termes de  respect de la santé, nous avons conçu des déodorants solides sans sels d’aluminium, des shampoings sans sulfate ou encore des lingettes démaquillantes qui ne contiennent aucun produit donc aucun conservateur.

Si les cosmétiques solides ne représentent que des avantages, pourquoi les industriels ne s’y mettent-ils pas plus ?

Puisque nous n’utilisons pas de sulfate dans les shampoings, nous achetons des ingrédients beaucoup plus chers. Les lingettes démaquillantes sont réutilisables pendant trois ans. Il n’y a donc aucun intérêt financier pour les fabricants de démaquillant à sortir un produit aussi durable. De plus, il n’existait pas avant de réel marché, très peu de consommateurs étaient intéressés par ce genre de concept. Il y a peu de temps, une très grande enseigne nous a contactés pour qu’on les aide à développer des shampooings solides. Cela montre qu’ils sont quand-même en train de regarder ce qui se passe et que les choses vont peut-être changer dans les années qui viennent.

Comment l’idée des produits solides et en mode zéro déchet vous est-elle venue ?

A l’origine, j’ai eu l’idée des lingettes démaquillantes, qui sont réutilisables et qui nettoient juste avec de l’eau. Voulant développer plus d’un produit pour mon entreprise, cela a mené à l’objectif de Lamazuna qui est d’arriver à zéro déchet pour toute la salle de bains.

Comment analysez-vous la tendance zéro déchet aujourd’hui en France ?

Elle est en pleine expansion. Il n’y avait aucune boutique vrac en France il y a trois ans. Aujourd’hui, il y en a des dizaines et nous nous sommes contactés tous les jours pour de nouveaux projets. Cela se passe en France en particulier, car nous nous sommes lancés en Italie il y a deux ans et c’est seulement maintenant que les premières boutiques vrac apparaissent, il y a donc un vrai décalage. Pour moi, c’est vraiment la COP21 qui a fait bouger les médias et qui a fait changer les modes de consommation.

Lire la suite de l’interview sur le site d’ID (L’info Durable).

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