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Transition écologique, l’affaire des grands…et des petits !
Un calendrier du vent pour les grands

Zéro déchet : le chemin de la transition

© roubicko/shutterstock
Publié le 24 novembre 2019 à 19 h 41 min

Mise à jour le 25 novembre 2019 à 11 h 28 min

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C’est presque une mode, le « zéro déchet » est devenu le rendez-vous des « transitionneurs ». Ce qui est saisissant avec ce concept, c’est sa capacité à être aussi flexible. Il va comme un gant aux débutants de la transition écologique qui font leurs premiers pas tout comme aux plus avancés d’entre nous, qui ont déjà fait un bout du chemin. Il faut reconnaitre que le zéro déchet c’est concret sur le plan écologique et économique, tout en ayant une capacité d’ouverture assez exceptionnelle sur d’autres champs des possibles pour ses adeptes.

Formations en ligne, blogs, vidéos, magasins, guides, défis…on ne compte plus les initiatives « zéro déchet » tant cet idéal fédère et suscite l’intérêt. Cela peut surprendre pour une ambition inatteignable…car il est de facto impossible de vivre sans produire de déchets ! Mais ce n’est pas sur le terrain de l’interprétation stricte que ce mouvement est intéressant, sa philosophie interroge, bouscule et inspire dans une société du tout-jetable.

Changement de paradigme

« Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas » nous indique le site de Zéro Waste France, une ONG engagée dans la lutte pour la réduction des déchets, très active en France. Ses militants ont plus d’un argument dans leur sac, il y a bien sur l’enjeu de nos poubelles ménagères, le tri, les décharges à ciel ouvert et les incinérateurs, mais il y aussi l’objectif de réutiliser nos objets, les réparer et, à la clé, faire des économies substantielles.

Réduire ses déchets dans notre modèle de consommation est un changement radical de paradigme. Bien sûr les généralités ont leurs limites quand on parle consommation, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne même si les industriels n’ont pas hésité à stimuler la consommation de masse en poussant toutes les couches sociales à surconsommer quel qu’en soit le prix environnemental mais aussi psychologique. Réduire ses déchets implique de prendre le mal à la source en réduisant sa consommation pour, à terme, se libérer d’injonctions insupportables.

Des petits pas aux grands effets

Se mettre dans une dynamique de zéro déchet permet d’arriver rapidement à des résultats tangibles, c’est donc assez vite enthousiasmant. L’installation d’un compost et ce sont 30% de déchets en moins, s’habiller en seconde main ou acheter un portable reconditionné permettent de faire de sacrées économies, faire ses courses en vrac a le double avantage de réduire son budget et sa consommation de sacs en tous genre.

Et puis, ce qui ne se calcule pas, mais qui vaut son pesant d’or pour la transition écologique,  c’est le bénéfice personnel que l’on peut retirer de toutes ces petites victoires, un ruissellement se me bel et bien en marche, de l’estime de soi, du concret et, sans aucun doute, des colibris de plus en plus ambitieux.

Article paru dans le magazine Décisions Durables N°41.

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