Mise à jour le 27 juin 2024 à 12 h 29 min
Depuis le 6 mars, les ordures ménagères s’entassent dans les rues de la capitale. Les autres grandes villes de France sont également confrontés à un mouvement social avec, chaque fois, des milliers de tonnes de déchets amoncelés en quelques jours sur la voie publique. Et cela va très vite avec nos 582 kilos de déchets par an et par personne et notre place sur le podium européen, juste après les Allemands qui ont la palme en la matière.
Alors que la grève des éboueurs bat son plein et que les détritus s’amoncellent dans les rues, je m’interroge sur la manière dont les déchets peuvent être réduits dans notre société, mais aussi sur l’importance du travail réalisé par celles et ceux qui s’en occupent. Si on laisse de côté quelques minutes la réforme des retraites et que l’on prend un peu de recul, cela peut amener à une question quasi civilisationnelle : comment réduire le volume de nos déchets trop nombreux dans ce que l’on peut qualifier de symptôme d’une société de l’excès ?
Le vrac, le zéro déchet, la durée de vie, la réparation, la revalorisation, l’économie circulaire sont autant d’outils réformateurs qui remettent en question une société de l’abus. Ces « solutions » ouvrent la voie à un quotidien sensiblement différent de celui qu’on connaît, pas totalement non plus. Ni bougies ni amish à l’horizon, juste une société plus raisonnable, plus autonome, qui ferme un peu moins les yeux sur la profusion de ses poubelles d’ordinaire invisibilisées, et sur les femmes et les hommes qui s’en occupent. Ce serait une belle manière de faire de cette crise une opportunité.
Retrouvez l’intégralité de ma tribune dans le JDD ici : https://www.lejdd.fr/societe/tribune-greve-des-eboueurs-interroge-un-modele-de-societe-travers-nos-dechets-133774