Mise à jour le 31 décembre 2022 à 14 h 42 min
D’abord, une mise au point. Comme le dit Pablo Servigne dans la préface de ce livre que nous avons consacré à la parentalité et à la transition écologique avec Mathilde Golla, ceux qui ne veulent pas d’enfant n’ont pas tort. C’est une position intime, respectable par nature, même si je pense autrement.
Faire un bébé, devenir parent, est une transition qui peut en appeler une autre. En particulier dans nos société occidentales, on dit souvent que « ça remet les pieds sur Terre ». Ça tombe bien ! La parentalité va nous interroger sur la marche du monde à travers ce petit être qui s’invite au fil des mois, une invitation au temps long qui nous transforme.
Les questions (angoisses) vont s’inviter en même temps : que va-t-il respirer ? Manger ? Boire ? Dans quel monde va-t-il vivre aujourd’hui et demain ? Comment le protéger au quotidien et m’engager pour son avenir. C’est au troisième trimestre de grossesse que tout s’accélère et que les premières décisions de transition sont prises.
Les jeunes parents se mettent en mouvement, le concept de génération future n’a jamais été aussi concret, d’ailleurs nous n’avons jamais été aussi intéressés par ce qu’il se passera après notre propre existence que depuis qu’on a un enfant. C’est fondateur.
Donc, quand les conditions sont réunies et que ce n’est pas la transition de trop, oui faire un enfant nous met en mouvement pour un quotidien plus durable, plus ouvert et aussi, dans une certaine mesure, plus conscient.